Marie-Carole
Ce chalutier de 82 pieds, financé à 90% par le gouvernement de la Province de Québec, est sorti des chantiers maritimes de Paspébiac en Gaspésie à l’été 1964. Après quelques voyages de pêche dans le Golfe Saint-Laurent, dans un contexte de grève des pêcheurs qui n’obtenaient qu’un prix dérisoire pour leur poisson aux Îles-de-la-Madeleine, son capitaine propriétaire, Edmond Richard, pressé par les autorités politiques de faire quelque chose, décide de tenter une expérience de pêches automnale avec trois autres capitaines expérimentés, Alphonse Doyle, Rosaire Lapierre, Pierre Poirier et un cuisinier, Redger Cyr. L’équipage met d’abord le cap vers Chétican, puis vers la côte sud-est de la Nouvelle-Écosse, jusque dans les abords de l’Île de Sable. Mais une tempête comme il en arrive une ou deux par siècle les attend. Il va s’en dire qu’ils n’ont pas les outils techniques que nous avons aujourd’hui pour connaître les prévisions météorologiques. Ils pensaient être de retour pour Noël, mais la mer nourricière est parfois traîtresse; elle garde parfois ceux qu’on aiment. Un romancier madelinien a raconté l’histoire de cette tragédie maritime dans un livre intitulé: L’énigme du Marie-Carole.
Le 2 décembre 1964, le Marie-Carole disparaissait dans une mer en furie, comme le cinéma nous en a donné des échos dans le film La Tempête. Voici une présentation des cinq membres d’équipage et de leur famille respective sur un fond musical du chansonnier Albert Babin.
Le 7 décembre 2014, une messe commémorative est organisée par les familles des cinq disparus du Marie-Carole à l’église de Notre-Dame-de-Fatima aux Îles-de-la-Madeleine. Le Père Mario Doyle, rédemptoriste et fils d’un des capitaines disparu, préside la célébration en présence de plus de 600 insulaires.
Les trente premières minutes de la célébration sont réservées aux témoignages des familles comme en fait foi cette video et le programme de la messe: